Zbigniew Herbert ~ Ballade qui dit que nous ne disparaîtrons pas

Qui à l’aurore appareilla
mais jamais ne s’en reviendra
du fait des vagues de bâbord
– un coquillage tombe alors
au fond, belles lèvres de pierre –
et qui suivit voie de poussière
mais sans atteindre les fenêtres
– déjà pourtant pointaient les aîtres :
l’air comme cloche est leur repère
à ceux qui laisseront sans père
livres et glaciales planches,
encrier vide et page blanche…
ils ne sont pas entiers défunts,
ils bruissent dans le papier peint,
têtes planes sur les cimaises…
d’air, d’eau, de calcaire et de glaise
est leur éden ; l’ange du vent
poignera leur corps, l’effaçant,
ils se dissiperont
dans les prairies du monde rond.

***

Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle.
Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.

***.

Ballada o tym że nie giniemy 

Którzy o świcie wypłynęli
ale już nigdy nie powrócą
na fali ślad swój zostawili –
w głąb morza spada wtedy muszla
piękna jak skamieniałe usta
ci którzy szli piaszczystą drogą
ale nie doszli do okiennic
chociaż już dachy było widać –
w dzwonie powietrza mają schron
a którzy tylko osierocą
wyziębły pokój parę książek
pusty kałamarz białą kartę –
zaprawdę nie umarli cali
szept ich przez chaszcze idzie tapet
w suficie płaska głowa mieszka
z powietrza wody wapna ziemi
zrobiono raj ich anioł wiatru
rozetrze ciało w dłoni
będą
po łąkach nieść się tego świata

Zbigniew Herbert

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