Zbigniew Herbert (1924-1998) : Les mains de mes aïeux / Ręce moich przodków

Qui est Zbigniew Herbert ?

Les mains de mes aïeux sans répit me travaillent
les mains menues ossues rompues à mener la monture
à manier coutelas sabre épée

Le coup mortel ô que le calme en est sublime

Les mains de mes aïeux que veulent-elles dire
les mains couleur d’olive issues de l’au-delà
assurément je ne dois pas me rendre
et elles me travaillent ainsi que le pâton
qui deviendra pain sombre

Et ce qui va plus loin que mon imaginaire
elles m’ont rudement mis en selle
et m’ont posé les pieds dessus les étriers

NB : Je ne connais pas le polonais. J’ai eu recours, pour cette traduction, à celle en allemand tirée de Zbigniew Herbert Gesammelte Gedichte publiée par Ryszard Krynicki aux éditions Suhrkamp (Berlin, 2016) ainsi qu’au traducteur automatique de Google.

Bez ustanku pracują we mnie ręce moich przodków
wąskie silne kościste
ręce nawykłe do prowadzenia wierzchowca
władania mieczem szablą szpadą

O jaki wzniosły jest spokój śmiertelnego ciosu

Co chcą powiedzieć ręce moich przodków
oliwkowe ręce z zaświatów
pewnie bym się nie poddał
więc pracują we mnie jak w cieście
z którego ma być ciemny chleb

A co już przekracza moją wyobraźnię
wsadzają mnie szorstko na siodło
a stopy w strzemiona


Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle.  Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.

 

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