là-bas se reposait la ville mélancolique
sous arbres de judée, leur ombre découpée
coulait dans l’herbe et ce qu’il en restait,
les moineaux le chantaient sur le toit du kiosque
une averse de jasmin poussait une fillette
sur le gravier du chemin blanc vers la pénombre
d’un cèdre solitaire telle une rengaine ancienne
tourniquets à sucettes, ballons rouges hissaient leurs couleurs
au haut du tertre – ici la lumière était
une pure forme de bleu, nous tenions en silence
dans nos mains, qui tournait au vent,
la chaleur de balançoires rouillées, sans pesanteur
des cigognes noires effleuraient la broussaille
où s’enfonçait une source
et elles abandonnaient leur éclat sombre
______au bord de vasques poussiéreuses
dort ruhte die schwermut der stadt
unter judasbäumen, ihr angerissener schattensickerte ins gras & was von ihm übrig blieb,
sangen die spatzen aufs dach des pavillonsein regen aus jasmin wehte ein mädchen weg
über den weißen kiesweg ins halbdunkleeiner zeder, die allein stand wie alter gesang
lutscherdreher, luftballons trugen ihre farben
den hügel hinauf – hier war das licht
eine reine form von blau, wir hielten stillein unseren händen, die umschlug in wind,
die wärme verrosteter schaukeln, schwerelosstrichen schwarzstörche über das gestrüpp,
in dem ein brunnen unterging
& ließen ihr dunkles leuchten zurück______auf den rändern staubiger schalen