Catulle : XXV, contre Thallus / XXV. ad Thallum

Thallus, pédé, plus mou que poil de lapinet,
Que fin duvet d’oiselle ou lobule d’oreille,
Que flasque vit de vieux, que gîte d’arentèles,
Thallus, plus grappilleur qu’orage forcené
Quand au dressing les gardes bâillent à la lune :
Rends-moi, que tu m’as chapardés, mon pardessus,
Mon mouchoir espagnol et mes broderies turques,
Que tu portes, Couillon, comme hérités des tiens !
Déglue-moi ça de tes pinceaux, rends-moi mes biens !
– Sinon je vais, à coups cuisants de trique, inscrire
La honte sur tes reins et tes fesses mollettes,
Et te faire ginguer tel un frêle navire
Pris sur la vaste mer dans un vent de tempête.

***

Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle.
Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.

***

Cinaede Thalle, mollior cuniculi capillo
vel anseris medullula vel imula oricilla
vel pene languido senis situque araneoso,
idemque, Thalle, turbida rapacior procella,
cum luna vestiarios ostendit oscitantes,
remitte pallium mihi meum, quod involasti,
sudariumque Saetabum catagraphosque Thynos,
inepte, quae palam soles habere tamquam avita.
Quae nunc tuis ab unguibus reglutina et remitte,
ne laneum latusculum natesque mollicellas
inusta turpiter tibi flagella conscribillent,
et insolenter aestues, uelut minuta magno
deprensa navis in mari, vesaniente vento.

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