V
Quelle empathie, Cérinthe, éprouves-tu pour moi,
Ton amante, opprimée, épuisée par la fièvre ?
Je ne veux triompher de ce mal qui m’accable
Que s’il est établi qu’aussi tu le désires.
À quoi bon triompher de mon mal, si tu peux
Supporter que je souffre – en toute indifférence ?
VI
Il ne faut pas, Chéri, brûler de ces tourments
Que voici quelques jours j’ai paru t’infliger :
Ce que j’ai pu commettre, évaporée, jeunette
Je m’en repens bien plus, il me faut l’avouer,
Que de t’avoir laissé tout seul, la nuit dernière,
Désirant te cacher l’ardeur qui était mienne.
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Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle.
Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
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V
Estne tibi, Cerinthe, tuae pia cura puellae,
quod mea nunc vexat corpora fessa calor?
A ego non aliter tristes evincere morbos
optarim, quam te si quoque velle putem.
At mihi quid prosit morbos evincere, si tu
nostra potes lento pectore ferre mala?VI
Ne tibi sim, mea lux, aeque jam fervida cura
ac videor paucos ante fuisse dies,
si quicquam tota conmisi stulta iuventa,
cuius me fatear paenituisse magis,
hesterna quam te solum quod nocte reliqui,
ardorem cupiens dissimulare meum.
J’aime m’attarder sur ce blog et blog est un « vilain » mot, j’aime me promener ici…
J’aime cet ailleurs enchanteur embrasé par les mots, qui sont d’autres mots.
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