Francesco Berni (1498-1535) : À une flûte

Qui est Francesco Berni ?
flutiste

Toi qu’une fille au teint de neige, flûte, embouche,
Goûtant, lorsqu’elle expire, au nectar de sa bouche,
Tu ne peux que frapper de si doux sons l’éther.
De ton timbre elle est source et source de ton air.
De sa bouche divine un souffle se propage
Dont procèdent ta vie et ta voix sans partage.
Si je pouvais puiser ne fût-ce qu’une part
À ses lèvres pourprées de l’éthéré nectar,
De si féroces feux ne me mineraient l’âme,
Ce peu ventilerait légèrement ma flamme.


Tibia, quae niveae labris inflata puellae
__Dulcem nectareo sugis ab ore animam,
Quid mirum si tam suavi feris aethera cantu?
__Illa tui est auctor carminis, illa soni.
Illius e divino effunditur halitus ore,
__A quo vox omnis vitaque ducta tua est.
Huius ego aetherei partem si nectaris unam
__Haurirem, roseis pendulus e labiis,
Non mea tam saevae popularent pectora flammae:
__Illa foret nostris ignibus aura levis.

(in Carmina [1562])


Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.

 

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