Glauque, la nuit de föhn scrute aux carreaux,
La lune dans le bois veut se coucher.
Quoi donc me force, angoissé, tourmenté,
À m’éveiller et regarder dehors ?
Je me suis endormi et j’ai rêvé ;
Qu’est-ce qui donc au milieu de la nuit
M’a appelé, m’angoissant comme si
J’avais manqué ce qui m’eût importé ?
Mieux me vaudrait, courant, fuir la maison,
Le jardin, le village et la contrée,
Quêter l’appel et le mot enchanté,
Aller plus loin – jusqu’à quitter le monde.
Bleich blickt die föhnige Nacht herein,
Der Mond im Wald will untergehn.
Was zwingt mich doch mit banger Pein
Zu wachen und hinauszusehn ?
Ich hab geschlafen und geträumt;
Was hat mir mitten in der Nacht
Gerufen und so bang gemacht,
Als hätt ich Wichtiges versäumt ?
Am liebsten liefe ich vom Haus,
Vom Garten, Dorf und Lande fort
Dem Rufe nach, dem Zauberwort,
Und weiter und zur Welt hinaus.
(1944)
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
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