Un conseil : fuis les coups fourrés de Grande Pute,
Ô Gallus, plus léger que conques de Cythère !
Tu comptes sur ton cul ? – L’époux n’est pas culbute,
Et ne fait que deux trucs : il suce, ou se fait mettre.
Tu n’as souvent qu’un sou dans tout ton réticule
Et plus usé, Hyllus, que le trou de ton cul :
En verra la couleur ni boulanger ni queux
Mais qui sera nanti d’une imposante queue.
Ton pauvre ventre voit ton cul faire bombance :
Misère ! il meurt de faim ; l’autre s’emplit la panse.
Hyllus, mon gars, tu fous la femme d’un soldat,
Et de peine ne crains que ce qu’on fait aux gars.
Malheur à toi ! Jouant, seras castré ! – Tu dis :
« C’est pas permis ! » Tes faits, Hyllus, ils sont permis ?
Subdola famosae moneo fuge retia moechae,
levior o conchis, Galle, Cytheriacis.
Confidis natibus? Non est pedico maritus;
quae faciat duo sunt: irrumat aut futuit.
Unus saepe tibi tota denarius arca
cum sit et hic culo tritior, Hylle, tuo,
non tamen hunc pistor, non auferet hunc tibi copo,
sed si quis nimio pene superbus erit.
Infelix venter spectat convivia culi,
et semper miser hic esurit, ille vorat.
Uxorem armati futuis, Puer Hylle, tribuni,
supplicium tantum dum puerile times.
Vae tibi! dum ludis, castrabere. Jam mihi dices
‘Non licet hoc’. Quid? tu quod facis, Hylle, licet?
(in Epigrammatum libri II [47 ; 51 ; 60])
Ces traductions originales, dues à Lionel-Édouard Martin, relèvent du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de les diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
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