Bon soleil prodiguant tes célestes rayons
À la terre enfantant ses richesses offertes,
Vois ces fruits alourdir, déjà, les branches vertes,
Portés par le tortis renflé des frondaisons.
Tant qu’Alexis le bel est loin de sa patrie,
Ils resteront pour lui pendus dans le verger.
Ne les fais pas souffrir des excès de l’été,
Ni tomber, rudoyés de froide intempérie.
Sol pater, aetherea cuius sub lampade foetus
__Concipit, et varias terra ministrat opes,
In virides cernis quae jam procumbere ramos
__Poma diu, et curvo stipite nixa geri.
Pulcher Alexis abest patriis dum longius oris,
__Illi pendebunt sepibus ista suis:
Tu face ne nimio tandem violentur ab aestu,
__Neu rapido ad terram frigore lapsa cadant.
(in Delle poesie volgari e latine di Francesco Maria Molza, tome I [1747] p. 250)