Il retient, pour nous être obligeant,
comme il peut par les bras par les pieds
tout ce qui sinon fuit, qu’il répute ses proies,
son gibier de gros chat domestique :
le brouillard ou cet air simplement
transparent de l’été mais qu’on sait
éphémère : ô l’arbre croit tenir,
serrer contre cœur les météores ‒
mais rien ne demeure en son étreinte,
jour, nuit, tout s’en dégage et nous vivons
dans son âge et le nôtre et toute brume
se dérobe et toute pluie préfère
cueillir ailleurs d’autres vergers,
nous restons avec l’arbre et l’échelle
pomme en main parmi l’aluminium
vain pour l’effroi des merles.
(© LEM 11 05 2018)