du temps que côté gauche à ses lunettes était collé
du sparadrap rose, le monde semblait encore intact :
tout le rugueux paraissait lisse à l’œil unique
comme poudré. La terre était un disque – tout
sein demeurait plat. la vache portait au pâturage
l’atlas mondial (les pôles s’affaissaient, glissaient sur le veau
pour ça qu’à l’animal le nez coulait sans cesse.)
on faisait collection de stickers de Dingo et
de petites mines durant l’échange de nos sangs ;
fanfares après fanfares l’orchestre bête des chasseurs,
d’abord rire aux éclats, dans la foulée l’ivresse.
à la fin vint le jour qu’on dessilla Schieli :
en août, il voyait droit. celle qu’on nommait pou
courut devant l’auto, radek tomba du poteau électrique.
als sein linkes brillenauge pink verklebt war
mit dem hansaplast, schien die welt noch heilealles rauhe wirkte glatt und eile durch das eine
wie gepudert. die erde war eine scheibe – allebusen blieben flach. die kuh trug den diercke
grasen (die pole verrutschten aufs kälbchendem fasel lief deshalb wohl dauernd die nase)
man sammelte sticker mit goofygesichtern undtauschte mit mienchen sein fingerblut aus
tusch um tusch die blöde kapelle der schützenes barst erst gelächter, dann folgte rausch
endlich kam jener tag, schielis scheuklappe abim august guckte er gerade. die sie laus nannten
rannte vors auto, vom strommast fiel radek.
(in liedvoll, deutschyzno, kookbooks 2020)
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.