Autels sur ton tombeau, et cyprès conifères :
Reçois mes dons, Tryphon, du profond des Enfers.
Vénérable vieillard : que le sol qui recèle
Tes cendres soit fleuri de pavots éternels.
Que l’arrose Vénus d’amome syrien,
Que l’abeille l’embue de miel sicilien.
Pour plaire après sa mort au poète sacré :
Que chante un proche oiseau dans un bois ombragé,
Et que le ru qui te berçait de son murmure,
Au rythme de ses eaux, les rêves te procure.
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Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle.
Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
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Stant arae, stant coniferae ad tua busta cupressi ;
Tu mea ab inferiis accipe dona Tryphon.
Sic venerande senex, tua quae complectitur ossa,
Floreat aeternis terra papaveribus.
Sic Venus Assyrio tumulos irroret amomo,
Atque Hyblaea tibi munera libet apis.
Neve sacro desit vati post fata voluptas,
Proxima ab umbroso cantet avis nemore.
Et qui te blando mulcebat murmure rivus,
Nunc etiam argutis somnia portet aquis.
(in Trium fratrum Amaltheorum Hieronymi, Johannis Baptistae et Cornelii Carmina [1627])
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