NB : plutôt que de traduire stricto sensu l’original et de le rendre insipide, j’ai préféré tenter de reproduire le jeu sur les mots, tout baroque et éblouissant de virtuosité, auquel Toscano se prête dans cette épigramme.
Que prison des frisons, ce tortis tors se fasse
D’honneur des frondaisons le bonheur de ton front !
Pour payer à son prix cette brassée de fleurs,
Tiens mon col embrassé, fleuris-le de faveurs.
Roses ceignant ton front, rosée teignant mes lèvres,
Tu cueilleras des dons où ton printemps s’empreint.
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Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
Serta comas inserta tuas ut, Naevia, comant
Hic, age, frondis honos sit tibi frontis onus.
Floribus implexis ut munera justa rependas,
Floridus amplexus fac mihi colla liget.
Cingens flore comam, tingens mihi rore labella,
Vera metes veris sic bona dona tui.
(in Carmina illustrium poetarum italorum tomus IX [1722], p. 368 )