Dirais-je, Gellius, pourquoi tes lèvres roses
Montrent plus de blancheur que la neige d’hiver,
Quand tu sors le matin de chez toi, quand tu t’ôtes
Aux douceurs de la sieste, à deux heures, l’été ?
Je ne sais si c’est vrai : tu te goinfres, dit-on,
De la forte raideur à mi-ventre d’un homme ?
Que oui ! Victor, le pauvre, au cul rompu, le prouve,
Et le p’tit-lait pompé qui te souille la bouche.
Quid dicam, Gelli, quare rosea ista labella
hiberna fiant candidiora niue,
mane domo cum exis et cum te octava quiete
e molli longo suscitat hora die?
nescio quid certe est: an vere fama susurrat
grandia te medii tenta vorare viri?
sic certe est: clamant Victoris rupta miselli
ilia, et emulso labra notata sero.
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.