Catulle (84-54 av. J.-C.) : Le printemps (poème 46)

Ruines de l'antique Ephèse


Voici le printemps, la douceur du temps*,
La fureur du ciel équinoxial
S’apaise ‒ clément souffle le Zéphyr.
Quittons la Phrygie, Catulle, et ses plaines,
Les champs plantureux de Nicée l’ardente,
Volons vers l’Asie aux villes célèbres !
J’ai le cœur piaffant d’envie de voyage,
De la force aux pieds, de la joie, du zèle !
Ô doux compagnons, à vous tous, adieu,
Ensemble partis loin de nos maisons,
Différents chemins nous y reconduisent.

* On notera que j’introduis ici, sans dériver du sens, les deux premiers vers du Petit Vin blanc. Suis-je facétieux !

Jam ver egelidos refert tepores,
jam caeli furor aequinoctialis
jucundis Zephyri silescit aureis.
linquantur Phrygii, Catulle, campi
Nicaeaeque ager uber aestuosae:
ad claras Asiae volemus urbes.
jam mens praetrepidans avet vagari,
jam laeti studio pedes vigescunt.
o dulces comitum valete coetus,
longe quos simul a domo profectos
diversae varie viae reportant.


Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle.  Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.

 

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :