Voici le printemps, la douceur du temps*,
La fureur du ciel équinoxial
S’apaise ‒ clément souffle le Zéphyr.
Quittons la Phrygie, Catulle, et ses plaines,
Les champs plantureux de Nicée l’ardente,
Volons vers l’Asie aux villes célèbres !
J’ai le cœur piaffant d’envie de voyage,
De la force aux pieds, de la joie, du zèle !
Ô doux compagnons, à vous tous, adieu,
Ensemble partis loin de nos maisons,
Différents chemins nous y reconduisent.
* On notera que j’introduis ici, sans dériver du sens, les deux premiers vers du Petit Vin blanc. Suis-je facétieux !
Jam ver egelidos refert tepores,
jam caeli furor aequinoctialis
jucundis Zephyri silescit aureis.
linquantur Phrygii, Catulle, campi
Nicaeaeque ager uber aestuosae:
ad claras Asiae volemus urbes.
jam mens praetrepidans avet vagari,
jam laeti studio pedes vigescunt.
o dulces comitum valete coetus,
longe quos simul a domo profectos
diversae varie viae reportant.
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.