L’échelle est à demeure
dans l’arbre
on y monte en été
cueillir l’averse
nourricière
capricieuse
l’orage aussi
quand il est mûr dans les coeurs faillibles
et que la mort
serait le seul chemin
sans la foudre vipérine
On adosse l’escabeau
contre le tronc de l’arbre
pour cueillir les cerises
en jeter au chien
quêteur de viande
tout aussi rouge
le fruit juteux
comme une ondée cuivrée d’orage
croit-on que l’animal
y plongera les crocs ?
son museau seul
corbeau sans ailes
visitera l’éclair
(© LEM 1993)