Qui est Hermann Hesse ?
Hors du vert verticille, enfantine, angoissée,
regardant autour d’elle, elle ose à peine voir,
et sent une clarté l’accueillir, enjouée,
et jour, été, bleuir – sans en rien concevoir.
La flattent la clarté, le vent, le papillon,
en son premier sourire elle ouvre à l’existence
son cœur craintif, apprend à livrer sa présence
aux rêves successifs de sa courte saison.
Désormais, son teint brûle, elle rit pleinement,
et le pollen doré gonfle ses étamines,
elle s’instruit du feu des midis étouffants,
puis épuisée, au soir, vers les feuilles s’incline.
Sa corolle ressemble à la bouche ridée
qui tremble de vieillir des femmes d’âge mûr ;
son rire chaud s’évase, au fond duquel l’idée
se devine déjà d’excès, de dépôt sur.
Maintenant desséchés, pendent, s’effilochant
les pétales lassés au-dessus du carpelle.
Spectrales, les couleurs s’affadissent : le grand
secret tient la mourante et se presse contre elle.
Aus grünem Blattkreis kinderhaft beklommen
blickt sie um sich und wagt es kaum zu schauen,
fühlt sich von Wogen Lichtes aufgenommen,
spürt Tag und Sommer unbegreiflich blauen.Es wirbt um sie das Licht, der Wind, der Falter,
im ersten Lächeln öffnet sie dem Leben
ihr banges Herz und lernt, sich hinzugeben
der Träumefolge kurzer Lebensalter.
Jetzt lacht sie voll, und ihre Farben brennen,
an den Gefäßen schwillt der goldne Staub,
sie lernt den Brand des schwülen Mittags kennen
und neigt am Abend sich erschöpft ins Laub.Es gleicht ihr Rand dem reifen Frauenmunde,
um dessen Linien Altersahnung zittert;
heiß blüht ihr Lachen auf, an dessen Grunde
schon Sättingung und bittre Neige wittert.
Nun schrumpfen auch, nun fasern sich und hangen
die Blättchen müde überm Samenschoße.
Die Farben bleichen geisterhaft: das große
Geheimnis hält die Sterbende umfangen.