Reste loin de mes eaux, passant, n’y porte pas
Ta dextre si jamais du sang l’a maculée.
Aux doux dons de Bacchus j’aime à être mêlée,
Mais répugne aux canons des féroces soldats.
NB : Le traducteur ne dédaigne pas d’emprunter dans le dernier vers un passage de La Marseillaise ni de jouer sur les mots, les pocula (coupes, verres à boire) du latin devenant facilement des canons sous sa plume s’il s’agit d’abreuver des guerriers…
Hos latices ne accede meos, nec tange viator
_Sanguine foedata est si tua dextra manus.
Nostrae etenim lymphae Bacchi gratissima miscent
_Munera; non saevi pocula Martis amant.
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.