Nouvel article sur Magma

Bel article sur Magma (éd. publie.net / publie.papier),
dû à la plume et à l’oeil perspicaces de Selenacht (@selenacht) sur Les Glossolalies :

« C’est […] ce que l’on peut déduire du roman, qui évite cepen­dant de se perdre en de tels détours psy­cho­lo­giques pour, beau­coup plus direc­te­ment, jouer de la force seule de l’image poé­tique – se fiant, s’abandonnant presque à la langue, qui semble alors dévi­der un trop-plein (images, conno­ta­tions et échos, de jeux de mots où s’empoisonne la dou­leur, d’impressions fugi­tives attra­pées au vif pour essayer d’obtenir un tableau com­plet, ou d’encore empri­son­nantes répé­ti­tions) tout en ouvrant la voie à une poé­sie plus réglée, mesu­rée et sereine. »

Magma numérique (2)

Anaïs ou les Gravières

Parution le 13 avril 2012 aux Éditions du Sonneur

 Claude Aufaure lit Anaïs ou les gravières (le 23 mai 2012) à la librairie Gallimardboulevard Raspail, Paris. C’est ici et c’est  sur Dailymotion.

« Huit heures moins dix, marée d’équinoxe un matin de septembre.»

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C’est là, devant ma porte, que je l’ai vue, elle, la première fois, au tout début de septembre.

D’abord incluse dans un groupe de jeunes indifférenciés, prise telle la reine des abeilles dans un essaim de gestes et de voix. Je les suivais de l’œil, fasciné par leur mouvement. Leur houle, longue et continuelle, vivante, fluait des artères voisines, s’abouchait sur la place avant de s’engouffrer dans la Grand-Rue.

Huit heures moins dix, marée d’équinoxe un matin de septembre.

Je tenais à la main mon appareil photo – l’appareil photo, chez le journaleux de province, est une sorte d’appendice qui prolonge immédiatement la paume. J’ai, à la diable, saisi quelques images. Ça m’avait donné, cette foule d’élèves, une idée d’illustration pour un article à faire, la rentrée des classes vue de la rue, le mouvement vers le lycée, le flot bigarré. Ça changerait des clichés statiques, immémorialement pris dans, devant les écoles.

La foule s’éloigna, le brouhaha décrut.

Ce fut de nouveau le silence.

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Extrait de Anaïs ou les Gravières, Éditions du Sonneur,2012, p.80.

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Au plus loin du tropique / Jean-Marie Dallet

Le phrasé plus que la phrase, oui : Dallet vous rythme à la diable ses courts chapitres, vous les ponctue comme il lui chante, au grand dam de la virgule attendue, du point en souffrance, dans une respiration globalisante où tout se mêle, s’emmêle – présent, passé, ici, là-bas, haut, bas, devant, derrière, monologues intérieurs et poussée narrative »

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Jean-Marie Dallet, Au plus loin du tropique, aux Éditions du Sonneur, 2005.

Chronique de Lionel-Édouard Martin sur LE VAMPIRE RE’ACTIF.

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