Je t’envoie ces lis blancs avec ces violettes :
Elles cueillies du jour, et les lis blancs d’hier :
Les lis pour t’avertir de la vieillesse instante,
– Ils pourrissent, Fillette, à la chute des feuilles ;
Violettes d’avril ? « Cueille en la vie l’avril
Donné bref aux pauvrets par la Parque envieuse. »
Viens vite : bref avril ni violette mais
Ronciers seront sinon tes cueillettes de vieille.
Has violas atque haec tibi candida lilia mitto:
Legi hodie violas, candida lilia heri:
Lilia, ut instantis monearis virgo senectae,
Tam cito quae lapsis marcida sunt foliis;
Illae, ut vere suo doceant ver carpere vitae,
Invida quod miseris tam breve Parca dedit.
Quod si tarda venis, non ver breve, non violas, sed
(Proh facinus!) sentes cana rubosque metes.
(in Hymni et epigrammata [1497])
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
D'autres textes de Marullo sur ce blog :
Sur ce même thème de l'envoi symbolique de fleurs :