Maria Luise Weissmann (1899-1929) : Prière d’enfance / Gebet der Kindheit


Il y a un chien noir, la nuit, Seigneur Jésus,
Qui descend l’escalier de bois dessus ses griffes.
Une ombre blanche aussi des fois, Seigneur Jésus,
À l’aube, sur le bord du chemin, près du saule.
Ô mon Sauveur, la fleur que pour toi j’ai semée
Pousse toujours plus haute et va vers ta lumière,
Tirée à toi, par toi. Je veux être berger,
Pour être à toi, alors, au milieu des agneaux.
Les poussins sont éclos, l’un d’eux n’a qu’une patte.
Maman disait devant ton cierge : toutes flammes
Confluent pour s’aboucher à ton vaste soleil.


Es ist ein schwarzer Hund bei Nacht, Herr Jesus,
Der auf seinen Krallen die hölzerne Stiege abwärtsgeht.
Es ist ein weißer Schatten manchesmal, Herr Jesus,
Der früh am Wegrand an der Weide steht.
Heiland, die Blume, die ich dir gesät,
Ragt immer höher auf zu deinem Schein.
Du ziehst sie groß zu dir. Ich will ein Hirte sein,
Dann bin ich mit den Lämmern dir zusammen.
Die Küken sind ausgekrochen, aber dem einen fehlt ein Bein.
Die Mutter sagte vor deiner Kerze: Alle Flammen
Münden zu deiner großen Sonne ein.

(in Das frühe Fest, 1922)


Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle.  Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.

 

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