Anja Kampmann (née en 1983) : au milieu / mitten

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un labyrinthe et dans ses tréfonds sombres
seul un autre passage immensément courbe
l’humidité des haies le soir
le lent ramage des oiseaux. tâtonner.
ce que la résistance est pour le temps que tu
donnes irrattrapable l’herbe dans les passages
se redresse après chaque pas il n’y a
pas ici de direction seul ce trajet
de l’eau dedans les jours tels des vagues qui
pourtant sont pareilles au feuillage en son
grand jaune avec l’odeur que tu
regrettes comme si les parois pourtant n’étaient
pas solides seule cette direction qui te tient
sur ton trajet et des témoins ont vu comme tu
retiens le pas t’arrêtes près des haies
et parles aux oiseaux. ils portent
témoignage des passages disent qu’ils sont
comme nous faits d’un air qui rarement coule
comme s’il était triste.


ein labyrinth in dessen tiefstem dunkel
nur ein weiterer maßlos gebogener gang
die feuchtigkeit der hecken am abend
der langsame gesang der vögel. tasten.
was der widerstand ist für die zeit die du
gibst uneinholbar das gras in den gängen
richtet sich auf nach jedem schritt es sind
keine richtungen hier nur diese reise
ein wasser darin die tage als wellen die
doch dem laub so ähnlich sind in seinem
großen gelb mit dem geruch den du
vermisst als wären die wände doch nicht
fest nur diese richtung die dich hält
auf deiner reise und zeugen sahen wie du
den schritt anhältst und an den hecken stehst
und mit den vögeln sprichst. sie geben
kunde von den gängen sagen sie sind
wie wir aus einer luft die seltsam fließt
als ob sie traurig ist.

(in Proben von Stein und Licht, Edition Lyrik Kabinett,
Hanser Literaturverlage, Munich, 2016)


Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle.  Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.


 

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