Giovanni Pontano (Joannis Pontanus) (1429-1503) : La jeune fille endormie

[…] L’air meut les verts rameaux, l’eau musarde et murmure,
Doucement, dans leurs nids, gazouillent les oiseaux.
Dulcidie sous un saule, au bord d’un vert rivage,
Hébétée de chaleur étouffante, est couchée.
L’air léger, la troussant, dénude son mollet,
Sa jambe resplendit d’un neuf éclat d’ivoire.
Inspirant elle aussi, calme, ce filet d’air
Qu’inspire l’endormi dans le profond sommeil,
Peut-être elle soupire à d’anciennes amours,
Et rêve, Tégéé, de tes embrassements… […]


Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle.  Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.


[…] Aura movet virides ramos, vaga murmurat unda,
Et dulce in soliis garrula cantat avis.
Dulcidia ad salicem viridique in margine ripae,
Sicut erat, rapido fessa calore iacet;
Aura levis tunica suram nudabat, at illi
Crura per ignoto lumine candet ebur;
Ipsa etiam tenuem spirabat leniter auram,
Languenti qualem spirat ab ore sopor,
Forsitan et veteres animo suspirat amores,
Somniat amplexus dum, Tegeaee, tuos. […]

(in De Amore conjugali [première édition : 1498] : vers 13-20 du poème De ortu et genitura leporum)


D'autres textes de Pontano sur ce blog :

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :