Georg Trakl (1887-1914) : Le Marcheur / Der Wanderer

Qui est Georg Trakl ?

Toujours la blanche nuit s’appuie à la colline
Où en tons argentés le peuplier se dresse,
Où sont astres et pierres.

Le ponceau dort en voûte au-dessus du torrent,
D’un visage défunt se fait suivre l’enfant,
Croissant de lune en ravin rose

Loin des pâtres qui louent. Dans un vieux tas de pierres
De ses yeux cristallins regarde le crapaud,
S’éveille le vent fleurissant, la voix d’oiseau du semble-mort
Et verdissent tout bas les pas dans la forêt.

Cela rappelle arbre, animal. Lentes marches de mousse ;
Et la lune,
Qui s’enfonce brillante en eaux tristes.

Lui s’en retourne et erre au long du vert rivage,
Sur le balancement d’une gondole noire au travers de la ville effondrée.


Immer lehnt am Hügel die weiße Nacht,
Wo in Silbertönen die Pappel ragt,
Stern’ und Steine sind.

Schlafend wölbt sich über den Gießbach der Steg,
Folgt dem Knaben ein erstorbenes Antlitz,
Sichelmond in rosiger Schlucht

Ferne preisenden Hirten. In altem Gestein
Schaut aus kristallenen Augen die Kröte,
Erwacht der blühende Wind, die Vogelstimme des Totengleichen
Und die Schritte ergrünen leise im Wald.

Dieses erinnert an Baum und Tier. Langsame Stufen von Moos;
Und der Mond,
Der glänzend in traurigen Wassern versinkt.

Jener kehrt wieder und wandelt an grünem Gestade,
Schaukelt auf schwarzem Gondelschiffchen durch die verfallene Stadt.

(in Sebastian im Traum)


Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle.  Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.

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