Comme ce roi Midas, qui s’était tellement
Entiché sur la fin de l’éclat des dorures
Que ce qu’il saisissait en jaune nitiscent
Se solidifiait, boissons et nourritures,
Et que le sol où fuir sa malédiction
Était d’or sous ses pas. De même en feu se change
Ce qui me touche. Ainsi, de fatale façon,
L’amour sort-il soudain de sa tutelle étrange,
Ainsi fatalement de moi t’approches-tu
Venant du ciel lointain, comme cible imposée
Où déjà tout chemin va depuis son début.
Et m’appliquant, fuyante, à croire vainement
Que dans un nouveau jeu je te fusse échappée,
Je t’y ai retrouvé, encore plus présent.
Wie jenem König Midas: Er vernarrte
Zuletzt dem Schein von Goldenem sich so,
Daß was er griff zu gelbem Glanz erstarrte,
Speise und Trank; die Erde, drauf er flohVor seinem Fluch, glänzte ihm unterm Schritt
Vergoldet auf. So wandelt sich in Glut
Was mich berührt. So unentrinnbar tritt
Geliebtes plötzlich aus der fremden Hut,So unausweichlich nahst mir Du aus allen
Weiten des Himmels, das verhängte Ziel,
Dem jeder Weg schon zu Beginn verfallen.Und auf dem abgewandten, fliehnden, leer
Geglaubten, sieh, in einem neuen Spiel
Dir zu entgehen, fand ich Dich noch mehr.
(in Mit einer kleinen Sammlung von Kakteen, 1926)
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.