Je porte mon propre abîme
toujours sur moi
Il tient dans presque toutes les poches et
y est si
joliment
sans fond
J’aime bien l’avoir
à ma portée
Il me faut peu de temps
pour y jeter un œil
et déjà
je perçois le hurlement
du vent
dans les tréfonds
Ça fait de si jolies chatouilles
dans les synapses
Pour éviter chaque
fois
d’y
tomber
c’est simple, je m’agriffe
des orteils aux pavés –
bien stable
Ich trage meinen eigenen Abgrund
immer bei mir
Er passt praktisch in jede Tasche und
ist dabei so
schön
bodenlos
Ich habe ihn gern
in meiner Reichweite
So brauche ich nur kurz
hineinzublicken
und schon
spüre ich das Heulen
des Windes
in der Tiefe
Das kitzelt so schön
an den SynapsenUm nicht jedes Mal
hinein
zu
fallen
kralle ich meine Zehen
einfach in die Pflastersteine –
ganz fest
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.