Horace : A Pyrrha (Quis multa gracilis te puer in rosa, in Odes, I, 5)

Quel freluquet de galantin sur maintes roses
te presse, ruisselant de liquides parfums,
___en quelque antre, Pyrrha, charmant ?
___Pour qui noues-tu tes blonds cheveux ,

simple, élégante ? – Hélas, il va pleurer souvent
sur ta fidélité, le changement des dieux,
___abasourdi par la mer âpre
___de trombes noires , le béjaune

qui pour l’heure de toi, « sa Dorée », jouit, naïf,
t’espérant toujours sienne et toujours amoureuse,
___ignorant que les brises sont
___fourbes. Malheureux, qui te voit

briller sans te connaître ! – Un ex-voto l’indique
sur la paroi sacrée : j’ai voué, quant à moi,
___mes vêtements dégorgeant d’eau
___au dieu souverain de la mer.


Quis multa gracilis te puer in rosa
perfusus liquidis urget odoribus
___grato, Pyrrha, sub antro?
___cui flavam religas comam,

simplex munditiis? Heu quotiens fidem
mutatosque deos flebit et aspera
___nigris aequora ventis
___emirabitur insolens,

qui nunc te fruitur credulus aurea,
qui semper vacuam, semper amabilem
___sperat, nescius aurae
___fallacis. Miseri, quibus

intemptata nites. Me tabula sacer
votiva paries indicat uvida
___suspendisse potenti
___vestimenta maris deo. ___


Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.

D'autres odes d'Horace sur ce blog :

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

%d blogueurs aiment cette page :