« radis. fromage blanc. chou-fleur.
échalotes. chicorée. feta ».
je n’avais pas encore poussé
plus avant le survol de l’article
et je pensais le temps d’allumer
une allumette à van ostaijen,
au mot « poisson »
qui recèle plus de poésie
que tous les poèmes à propos de poissons,
mais il était question d’une femme
qui pour la purification de son
âme affamée ne mangeait que
des aliments de couleur blanche.
›rettich. quark. blumenkohl.
schalotten. chicorée. schafskäse‹.
ich hatte den artikel
noch nicht weiter überflogen
und dachte das anzünden
eines streichholzes lang an van ostaijen,
an das wort ›fisch‹
dem mehr poesie eigen sei
als allen gedichten über fische,
aber es ging um eine frau
die zur reinigung ihrer
verhungernden seele allein
weißfarbene lebensmittel aß(In Antonia und andere Frauengeschichten. Gedichte, Verlag Traian Pop 2018)