1.
Le sol s’affermit sous son pas
Le chou libère son odeur au soleil
Dans les cils du chien, un insecte, empêtré
Dans la poussière de la sente une patte abandonnée
Os sec, déjà, un lambeau de pelage
Un cocon vire comme un harpe éolienne, berce
La chenille qui rêve.
Le chien saisit la patte de lièvre entre les crocs, la tient telle un bâtonnet
La lui rapporte, telle une offre qu’elle ne peut refuser
2.
Ici un renard et un lièvre se sont dit
Bonne nuit. Les petits oiseaux de proie se tiennent
Obliques sous la lumière. L’enfant
Titube sur la trace d’un papillon, aveugle
Au poil et aux os. Le soir étend
Du bleu sombre au-dessus de leur tête. Parapluie
Dit la mère. Bleu sombre aussi entre pluie
Et elle. Paraplante dit l’enfant, qui plante
Des ombrelles dans le paysage.
1.
Der Boden verfestigt sich unter ihrem Tritt
Der Kohl gibt seinen Geruch frei in der Sonne
In den Wimpern des Hundes, ein Insekt, sich verfangen
Im Staub des Weges ein zurückgelassenes Bein
Bereits trockener Knochen, ein Stück Fell
Ein Kokon dreht sich als Windspiel, wiegt
Die träumende RaupeDer Hund nimmt den Hasenfuss zwischen die Beisser, hält ihn als Stöckchen
Hält ihn ihr hin, als ein Angebot, das sie nicht ausschlagen kann2.
Hier haben sich ein Fuchs und eine Hase
Gute Nacht gesagt. Die kleinen Raubvögel stehen
Schräg unter dem Licht. Das Kind
Taumelt auf der Spur eines Falters, blind
Für Haar und Gebein. Dunkles Blau
Spannt der Abend über ihre Köpfe. Paraplui
Sagt die Mutter: Dunkles Blau auch zwischen Regen
Und sie. Parablüh sagt das Kind und pflanzt
Schirme in die Landschaft.
(in Parablüh. Monolog mit Silvia, Limbus)
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.