« Quel éveil pour la pierre endormie de tes reins ? »


Quel éveil pour la pierre
endormie de tes reins ?
Mes lèvres ou mes paumes
sinueusement claires
sur la nuit de ta peau,
faisant chemin,
posant lumière
sur ton sol familier, tes sentiers, tes collines,
ouvrant ta terre au feu ?

– aurore en pluie
glissant sur ton argile :
au toucher de tes feuilles,
à leur branle fluide,
tes lombes mouleront la forme d’un oiseau :
une nichée de cailles
dans l’épaisseur des chaumes
fluant à son envol en source de duvet –
gourde offerte à ma bouche
d’arpenteur assoiffé…

(© LEM 2011)

 

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