Miroirs : nul n’a jamais, parmi les érudits,
dit encor votre essence.
Vous, qu’on dirait comblées de purs trous de tamis,
du temps intermittences.
Vous les dissipateurs du salon vide, encore ‒,
à la brune, lointains, pareils à des forêts…
Et le lustre pénètre, ainsi qu’un seize-cors
vos mondes sans accès.
Vous êtes quelquefois tout emplis de peintures.
Certaines, croirait-on, se sont glissées en vous ‒,
d’autres : craintifs, de les exclure.
Restera la plus belle, attendant que s’immisce
jusqu’en ses chastes joues, dissous,
le lumineux Narcisse.
Spiegel: noch nie hat man wissend beschrieben,
was ihr in euerem Wesen seid.
Ihr, wie mit lauter Löchern von Sieben
erfüllten Zwischenräume der Zeit.Ihr, noch des leeren Saales Verschwender –,
wenn es dämmert, wie Wälder weit …
Und der Lüster geht wie ein Sechzehn-Ender
durch eure Unbetretbarkeit.Manchmal seid ihr voll Malerei.
Einige scheinen in euch gegangen –,
andere schicktet ihr scheu vorbei.Aber die Schönste wird bleiben, bis
drüben in ihre enthaltenen Wangen
eindrang der klare gelöste Narziß.
(in Die Sonette an Orpheus [II, 3], 1923)
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.