Nous irons sous l’écorce…


Nous irons sous l’écorce avec le sang de l’arbre
nichant dans le feuillage en attendant que passe,
haleté par la mer, un nuage : 

épousant son chemin de souffle et de vapeur,
nous quêterons les feux pour le simple repère,
survolerons l’amer sans y faire d’escale,
gréés tous deux d’essor et de plume vivante,
sans regret de la branche et sans regret du sol : 

l’air nu pour unique demeure,
l’os léger de l’oiseau pour unique ossature.

(© LEM 6 janvier 2012)

 

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