Tu m’évites, Chloé, pareille au faon
qui sur les monts sans laies cherche sa mère
_____inquiète – et il craint
_____en vain brise et forêt
– car, au printemps venant : que s’échevèle
la mouvante ramure ou que les verts
_____lézards remuent les ronces,
_____cœur et genoux lui tremblent.
Je ne te veux pas pour, tigre terrible,
lion de Gétulie, te mettre à mal :
_____laisse un peu ta maman,
_____tu es en âge d’homme.
Vitas inuleo me similis, Chloe,
quaerenti pavidam montibus aviis
___matrem non sine vano
___aurarum et silvae metu.
Nam seu mobilibus veris inhorruit
adventus folliis, seu virides rubum
___dimovere lacertae,
___et corde et genibus tremit.Atqui non ego te, tigris ut aspera
Gaetulusue leo, frangere persequor:
___tandem desine matrem
___tempestiva sequi viro.
Cette traduction originale, due à Lionel-Édouard Martin, relève du droit de la propriété intellectuelle. Il est permis de la diffuser, à la condition expresse que le nom du traducteur soit clairement indiqué.
D'autres odes d'Horace sur ce blog :
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- Vides ut alta stet niue candidum (Odes I, 9)
- Carpe diem (Odes, I, 11)
- A son jeune serviteur (Persicos odi, puer, apparatus [Odes, I, 38])
- La fontaine de Bandusie (O fons Bandusiae [Odes, III, 13])
- A Diane (Montium custos nemorumque virgo [Odes, III, 22])
- A Melpomène (Exegi monumentum [Odes, III, 30])